Si votre chat présente une anomalie fonctionnelle ou structurelle d’un ou de ses 2 reins depuis plus de 3 mois, sa fonction rénale sera diminuée, on appellera cette pathologie Maladie Rénale Chronique (MRC) ou Insuffisance rénale chronique (IRC).
C’est une maladie insidieuse, lente, progressive, irréversible et fréquente.
Elle touche 1/3 des chats de plus de 12 ans (les chats de race sont prédisposés) et est la deuxième cause de mortalité chez les chats de plus de 5 ans. Il est donc important d’établir un diagnostic le plus précoce possible afin de ralentir la maladie et donc de prolonger la vie de votre chat en la diagnostiquant le plus rapidement possible.
Lorsque les symptômes apparaissent, malheureusement déjà 70% des reins sont défaillants. On peut différencier la maladie en 4 stades:
• Le stade 1 : votre chat ne présente aucun symptôme mais les cellules rénales commencent à se détruire bien que les reins aient un taux de filtration supérieur à 35%.
• Le stade 2 : Le taux de filtration rénale passe de 35 à 25%, votre chat commence à boire plus et urine plus également.
• Le stade 3 : Les symptômes sont évidents, votre chat a moins d’appétit, il perd du poids, il est moins actif et son pelage est terne. Son taux de filtration n’atteint plus que 25 à 10%.
• Le stade 4 : Les néphrons sont presque entièrement détruits, induisant un taux de filtration < à 10%. Les symptômes sont sévères : votre chat est maigre, il vomit, ne mange presque plus ou difficilement, il dort beaucoup, il est malheureusement condamné à court terme.
Fréquemment, quand votre chat vieillit et selon la prédisposition à la MRC, votre vétérinaire vous proposera une prise de sang de contrôle tous les 6 à 12 mois afin de détecter précocement une augmentation sanguine des taux d’urée et de créatinine (déchets toxiques qui doivent être en petite quantité dans l’organisme). Cette augmentation n’est malheureusement visible qu’au stade 2 de la maladie.
Une autre analyse permettra de mettre en évidence plus précocement la maladie : la SDMA, un biomarqueur de la fonction rénale, sa concentration augmente dans le sang dès que le taux de filtration diminue de 25%, une augmentation arrive plusieurs mois avant les symptômes et nécessite un suivi approfondi (bilan sanguin, échographie…)
Une des conséquences de la MRC est l’augmentation de la pression artérielle ainsi que l’augmentation du taux de protéine dans les urines. Mesurer la tension et réaliser une analyse d’urine permettront donc de mieux cibler le stade de la maladie ainsi que le traitement.
C’est le seul traitement qui permettra de prolonger la vie de votre chat et de retarder l’évolution de la maladie. Le principe est de diminuer les déchets à traiter et les sources de substances toxiques pour les reins (phosphore et sodium) en favorisant les molécules bénéfiques à la fonction rénale (omega 3, antioxydants) et à l’appétit.
Votre chat aura en effet un appétit difficile et se lassera peut-être de son alimentation, c’est pour cela que plusieurs parfums et textures existent chez les petfoodeurs vétérinaires. Les régimes alimentaires hyper-protéinés ou autres vu sur internet ne sont pas adaptés pour un chat en IRC.
N’hésitez pas à donner un peu de pâtée humide spécifique et surtout veiller à ce qu’il ait toujours de l’eau à disposition et facilement accessible (une fontaine à eau stimulera encore plus sa prise de boisson).
Des traitements sont également prescrits en fonction du stade de la MRC pour limiter la tension et favoriser une épuration rénale plus optimale.
Quand le stade est très avancé, votre vétérinaire pourra vous proposer une perfusion (comme une sorte de dialyse) afin de tenter de faire diminuer provisoirement les taux d’urée et créatinine.
Bien que cette pratique soit plus fréquente aux Etats Unis, en France, c’est en 2007 que le premier chien a été transplanté (malheureusement décédé quelques jours plus tard). C’est seulement en 2019 que le 1er chat (en stade terminal) a été transplanté en France par des chirurgiens urologues du CHU de Lyon assistés par des vétérinaires.
Cette technique compliquée et couteuse, en raison de l’étroitesse de l’uretère et des vaisseaux chez le chat et pourtant pratiquée à l’ENVN (Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes) en moyenne une fois par an pour des maladies spécifiques préalablement définies et uniquement sur des chats dont la gestion des rejets est plus simple.
Pour en savoir plus:
Videos expliquant l’IRC :
https://youtu.be/Rrr9JDNw2zM?si=LABkyrPwgKIqnMgn
l’IRC:
https://fr.virbac.com/home/toutes-les-maladies/insuffisance-renale-chat.html
Explications médicales et cas cliniques :
https://www.idexx.fr/fr/veterinary/reference-laboratories/sdma/sdma-jimmy-case-study/
Les transplantations rénales :
https://www.santevet.com/articles/tara-le-premier-chat-greffe-d-un-rein-en-france
04/06/2024 - Conseils du vétérinaire
Les maladies dentaires du lapin peuvent se développer à tout âge et sur n’importe quel individu. Pourtant, il existe de nombreux facteurs qui vont favoriserl’apparition de certaines de ces maladies et toucher préférentiellement certaines catégories de population.Tout d’abord, il est nécessaire de faire la différence entre les maladies d’origine congénitales et les maladies acquises. Dans le premier cas les problèmesdentaires font suite à une mauvaise conformation de la mâchoire ou de la qualité de la dent et touchent des individus plutôt jeunes (<1 an). Les maladies acquises se développe plutôt chez des individus d’âge moyen, entre 3 et 4 ans environ, et font suite à des anomalies chroniques dans l’entretien du lapin, etnotamment à une alimentation inadaptée. ❖ Un petit point sur la bouche du lapin.Le lapin est un animal hypsodonte, c’est-à-dire qui possède des dents avec une grande couronne dentaire et qui poussent en continue tout au long de la vie de l’animal. Le lapin est donc forcé d’user ses dents tout au long de sa vie pour que ce phénomène s’équilibre. L’usure régulière des dents est essentiellement permise par la mastication de fibres alimentaires avec des mouvements en rotation des mâchoires. L’alimentation joue donc un rôle central lorsqu’il s’agit de la santé des dents du lapin. Une alimentation pauvre en fibre va privilégier des mouvements masticatoires du haut vers le bas à l’origine d’une surpression sur les racines dentaires favorisant des anomalies de la pousse (déviation, agénésie, régression du bourgeon dentaire…) voire des infections des racines (infection simple, abcès, nécrose…).Sur chaque hémi-mâchoire supérieure, le lapin possède deux incisives (la principale et une petite vestigiale derrière), pas de canine (l’espace vide laissé par cette absence sur la mâchoire est appelé diastème), trois prémolaires et trois molaires. Sur chaque hémi-mâchoire inférieure, le lapin possède une incisive, pas de canine, deux prémolaires et trois molaires. Sur les races naines, chez qui le chanfrein est plus ou moins court, certaines de ces dents peuvent être atrophiées ou mal positionnées car la bouche est trop petite. De même, chez ces races, le prognathisme (mâchoires inférieures plus en avant que la supérieure et défaut d’affrontement des incisives) est une anomalie plus fréquente que chez les races au chanfrein plus long.❖ La malocclusion des incisives, maladie congénitale ou acquise ?La maladie dentaire congénitale la plus fréquente est la malocclusion des incisives secondaire à un prognathisme plus ou moins prononcé. Elle est à l’origine d’une élongation anormale des incisives avec les incisives supérieurs qui « bouclent » vers l’intérieur de la bouche et les inférieures qui partent versl’avant ou remontent devant le nez. Ce mauvais positionnement empêche l’animal de se nourrir correctement. La malocclusion congénitale se développe dans les premiers mois de vie de l’animal et n’est pas toujours décelée à l’adoption.Lorsque la malocclusion se développe au-delà de 1 an, elle est en général plutôt acquise : à la suite d’un traumatisme unique (chute) ou répété (mâchonnements compulsif des barreaux de la cage par exemple), d’une fracture d’une ou plusieurs incisives, suite à une élongation anormale des molairesqui entraine l’ouverture de l’angle d’occlusion et à terme entraine un défaut d’affrontement.❖ La malocclusion des molaires, une histoire de nourriture mais pas que !La malocclusion des molaires est une maladie acquise. L’origine communément admise pour cette maladie est, comme indiqué plus haut, un défaut d’usure des dents lié à un manque de fibres dans la ration alimentaire. Une autre hypothèse évoque une carence chronique en calcium et/ou en vitamine D qui serait à l’origine d’une fragilisation des zones d’insertion des dents et une dégénérescence des racines dentaires.Ces différents facteurs entrainent une déviation progressive de la pousse des dents et la création de pointes dentaires qui peuvent, à terme, blesser la langue ou les joues et créer des ulcères. Cela favorise également les infections dentaires pouvant aller jusqu’à l’abcès voire jusqu’à l’infection osseuse.❖ Traitement et pronostic des maladies dentaires.Concernant la malocclusion des incisives, le traitement d’urgence consiste à limer les dents sous anesthésie flash avec une lime rotative pour permettre à l’animal de remanger correctement. En revanche, la coupe des dents à la pince est à proscrire puisqu’elle fragilise un peu plus l’insertion des dents et augmente le risque de fractures dentaires. A court terme, l’extraction chirurgicale des incisives est conseillée car la malocclusion tend rapidement à s’aggraver et la fréquence des limages à augmenter (toutes les 6 à 3 semaines en moyenne).Pour une malocclusion des molaires, la prise en charge est différente puisqu’elle touche le plus souvent l’ensemble de la denture. Le traitement de choix est un limage dentaire sous anesthésie à répéter plus ou moins fréquemment en fonction de la gravité des lésions. Occasionnellement, une extraction dentaire peut être indiquée en cas d’infection d’une racine dentaire.❖ Que faire en prévention ?Pour les maladies congénitales, à part lutter contre la sélection des hypertypes dans les élevages, il n’y a pas de solution préventive. Dans le cas des maladies acquises, la prévention passe par une alimentation adaptée : foin à volonté, accès limité aux granulés, légumes verts fibreux quotidiennement. De plus une ration équilibrée en calcium et un accès à une source d’UV (contact direct au Soleil, lampe UV) peuvent être conseillé pour renforcer l’insertion des racines dentaires.Question curieuse : Sans ses incisives, mon lapin peut-il encore manger ?Oui ! Les incisives servent principalement à cueillir l’herbe. Même sans incisives le lapin pourra attraper sa nourriture avec ses lèvres et sa langue. Certains lapins peuvent avoir besoin qu’on leur coupe leur nourriture en petits morceaux pour les aider à manger, mais, dans la plupart des cas, les lapins opérés sont capables de remanger seuls juste après l’intervention. Références :CROSSLEY DA. Clinical aspects of lagomorph dental anatomy : the rabbit (Oryctolagus cuniculus). J Vet Dent.1995 ;12 :137-140.JEKL V, HAUPTMAN K, KNOTEK Z. Quantitative and qualitative assessments of intraoral lesions in 180 smallherbivorous mammals. Vet Rec. 2008 ;162 :442-449.
02/05/2024 - Conseils du vétérinaire
Castrer un chien c’est le priver de sa capacité à se reproduire, la castration peut être faite à partir de l’âge de 6 mois en fonction de sa race. ❖ Pourquoi le faire castrer ?Avant tout pour qu’il n’ait pas des chiots et donc lutter contre les abandons et le trafic d’animaux. Pour des raisons médicales :Certains chiens ont leurs testicules qui ne sont pas descendues vers l’âge de 6 mois, c’est sans doute une cryptorchidie, un dysfonctionnement héréditaire qui touche 1 à 10 % des chiens mâles. Ces chiens ne doivent pas se reproduire et le testicule rester à l’intérieur peut entrainer des soucis en vieillissant, il faut donc les castrer.Pour prévenir ou traiter les pathologies testiculaires ou prostatiques liées aux hormones (cancer), les abcès et tumeurs des glandes anales. Pour des raisons comportementales :Une libido exacerbée (le chien excité qui se frotte à votre jambe ou sur les coussins), du marquage urinaire (des petits jets d’urine répétés à l’intérieur et à l’extérieur), de l’agressivité envers les autres chiens mâles, des fugues, du vagabondage, des hurlements… La probabilité d’atténuer ou supprimer ce type de comportement est plus élevé s’il est castré à un jeune âge.Attention : Les problèmes de hiérarchie homme/chien ne seront pas résolus avec la castration, seul l’éducation comportementale du chien et de son propriétaire y parviendra. Pour des raisons légales :Les chiens ne 1ère catégorie non inscrit au LOF ( Pitt-Bull, American Staff, Boerbull, Tosa) doivent obligatoirement être castré avant l’âge de 1 an.❖ Les techniques- Ablation des testicules : Chirurgie réalisée sous anesthésie générale et accompagnée d’antidouleurs pendant et après l’intervention. Une collerette est conseillée, des promenades en laisse sans course ni saut jusqu’au retrait des fils pendant 10-15j.- Implants contraceptifs sous cutanés : produisent une infertilité temporaire et réversible, les effets s’estompent après quelques mois.- Vasectomie : section des conduits qui acheminent le sperme jusqu’aux testicules, n’aura malheureusement aucun effet sur les comportements sexuels et est donc peu pratiquée.❖ Pour en savoir plus : les prothèses testiculairesLes implants testiculaires en silicone existent en particulier chez les chiens et surtout aux États Unis. Ces implants ont été créés car certains maîtres vivaient mal la castration de leur chien et non pour redonner confiance à son animal comme a pu prétendre Kim Kardashian lors de la chirurgie de son Boxer. Un marché juteux pour les fabricants.Les prothèses testiculaires sont mises en place par le vétérinaire mais uniquement lorsque la santé de l’animal les justifie. C’est une intervention uniquement esthétique qui n’apportera rien au bien être de votre compagnon et l’empêchera de participer à un examen de confirmation ou concours de beauté. Pour en savoir plus :Les implants hormonaux: https://www.depecheveterinaire.com/le-point-sur-la-sterilisation-du-chien-male-et-l-utilisation-des-implants-de-desloreline_679A4B813263A061.htmlLes prothèses: https://www.lefigaro.fr/assurance/2012/05/30/05005-20120530ARTFIG00689-chiens-chats-les-operations-de-convenance-en-question.phpLa stérilisation du chien:https://fr.virbac.com/home/tout-sante-bien-etre/sterilisation-chien-male-et-mode-de-vie.htmlhttps://www.santevet.com/articles/faut-il-faire-castrer-son-chien-ou-son-chat
01/03/2024 - Conseils du vétérinaire
Le coryza est un terme général pour désigner en réalité un ensemble de signes cliniques respiratoires pouvant provenir de causes virales ou infectieuses :- Des virus : Herpes virus, Calicivirus et Réovirus- Des bactéries : Chlamydophila, Mycoplasma, BordetellaC’est une pathologie du chat très fréquente (90% des chats seront en contact dans leur vie avec un Herpesvirus, et 80% des chats en collectivité seront en contact avec un Calicivirus), contagieuse, transmissible uniquement entre chats. Il n’y a donc aucun risque pour les humains. ❖ Quels sont les chats à risques ?- Les jeunes chatons de 2 à 12 semaines- Les chats vivant en groupe (chatterie, refuge, semi sauvages…)- Les chats porteurs d’une immunodéficience féline (FIV) ou d’une Leucose- Les chats ayant subi un stress (déménagement, changement de propriétaire, arrivé d’un nouveau chat à la maison…)❖ Quels sont les symptômes ?Le coryza se manifeste par des écoulements oculaires, nasaux, des conjonctivites, des éternuements, de la toux, de la fièvre parfois, et, selon l’agent infectieux (par exemple le calicivirus), des stomatites, des ulcères linguaux et buccaux, accompagnés d’hyper salivation.Si vous détenez plusieurs chats, dès le 1er signe, l’animal infecté doit être isolé. Il est préférable d’utiliser des vêtements et chaussures spécifiques pour aller le voir que vous retirez après sa visite et de vous laver les mains pour ne pas contaminer les autres chats de la maison.Les symptômes se déclarent en général 5 à 7j après la contamination.❖ Quand dois-je consulter ?Si votre chat ne souffre pas d’autres pathologie (ex : fiv, felv…), que les symptômes sont faibles (écoulements clairs, quelques éternuements) et qu’ils n’affectent pas l’état général de votre animal (s’il n’a pas de fièvre et qu’il continue de manger), ses symptômes régresseront le plus souvent dans les 7j, s'ils persistent au-delà, il conviendra de consulter son vétérinaire. En cas de symptômes plus importants, il faut consulter rapidement car le Coryza peut aussi entrainer la mort. Le diagnostic est avant tout clinique mais parfois il nécessitera un diagnostic plus précis par test PCR comme pour la covid humaine.❖ Quels sont les traitements ?Il n’existe actuellement aucun traitement permettant d’éliminer le virus chez le chat infecté, toutefois, en fonction des symptômes présentés il existe tout un arsenal thérapeutique allant des topiques oculaires lors de conjonctivite ou d’ulcères, des nébuliseurs pour fluidifier les sécrétions, des antibiotiques en cas d’atteinte de l’état général ou de secrétions purulentes, des traitements oraux complémentaires ( L-Lysine) pour éviter la multiplication du virus, et parfois en cas de récidive sur des cas graves d’herpes virus : des antiviraux ( interférons, zidovudine). Une hospitalisation sous perfusion et sous sondage naso gastrique est parfois nécessaire dans les cas graves. Le pronostic est bon mais un certain nombre de chats porteurs de l’herpès virus peuvent subir un remodelage de la cavité nasale qui détruit certaines structures et provoque des rhinites chroniques et invalidantes.Un chat guérit du Coryza peut rester porteur de la maladie pendant de longues années et être à nouveau contagieux suite à un stress, une mise à bas ou une maladie.❖ Comment puis-je éviter ce type de maladie ?Le meilleur moyen reste la vaccination. Comme les humains avec le vaccin contre la COVID, celui-ci n’empêche pas d’être infecté ou d’excréter mais il empêche les formes graves. Le vaccin agit contre les calicivirus, la rhinotracheite, et les chlamydias. Il s’effectue à partir de l’âge de 8 semaines en 2 injections espacées de 3 à 4 semaines. Un rappel est nécessaire chaque année.Nous pouvons véhiculer les agents pathogènes sur nos vêtements et nos chaussures, un chat d’intérieur peut donc se contaminer sans sortir, sans rencontrer d’autres chats. Références :- Maladies respiratoires du chien et du chat, Hernandez et Poncez (2012), p.401- Le coryza du chat https://www.fregis.com/fr-fr/chats/fiches-info-sante-des-chats/coryza-chez-le-chatPour en savoir plus :- Le coryza du chat video tony et leonhttps://www.youtube.com/watch?v=EOQf9k5bKFU&t=451s- Réaliser une inhalation https://www.youtube.com/watch?v=iNPLa6aT1Yc